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Eurhetes Cabinet de Recrutement
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Les Actualités d’Eurhétès Ressources Humaines

Le Point de Vue du Cabinet

Baromètre de l’emploi cadre au premier trimestre 2023

Cabinet de recrutement dans l'industrie en Alsace Strasbourg et IDF Paris Eurhetes

Des intentions de recrutement en hausse malgré une conjoncture difficile

Alors que l’emploi dans le secteur privé a ralenti au dernier trimestre de l’année, les entreprises semblent déterminées à embaucher en ce début d’année, plus particulièrement pour les cadres avec une accélération en ce mois de février. C’est ce qui ressort du baromètre du trimestre de l’Association pour l’emploi des cadres (Apec) sur les projets d’embauche pour le premier trimestre de l’année. Nous anticipions effectivement chez Eurhétès RH un ralentissement au vu des prévisions de croissance économique pour le premier trimestre de l’année. En réalité, c’est le contraire qui se produit. Il n’y a pas de baisse, mais une dynamique qui repart à la hausse. 

On peut supposer que les entreprises ont désormais une meilleure capacité à anticiper leurs activités avec davantage de visibilité et à s’adapter à la conjoncture avec plus de recul. 14% des entreprises prévoient d’embaucher au moins une personne d’ici mars selon l’Apec. Cela représente deux points de pourcentage de plus qu’en septembre de l’année dernière, le chiffre le plus élevé depuis un an. Cette tendance s’accentue quel que soit le type ou la taille de la structure. Autre signe d’optimisme, le volume d’offres d’emploi diffusées sur Apec.fr continue d’augmenter avec des nuances à apporter selon les secteurs d’activité (+10% sur un an dans l’industrie par exemple mais -9% pour le secteur alimentaire). L’année 2022 s’annonce comme une année record pour le recrutement de cadres, les résultats définitifs seront annoncés en avril 2023, avec une dizaine de métiers identifiés : informaticien, électronicien, ingénieur industrialisation, ingénieur BE ou encore les fonctions de comptables et en paie. 

On peut tenter d’apporter une explication à cette tendance, malgré une croissance en berne. Aujourd’hui, les entreprises n’ont pas intérêt à mettre leurs plans d’embauche en suspens en raison de l’allongement du délai de recherche du candidat idéal, d’autant que les talents se font plus rares et plus coûteux pour certains métiers en tension. On constate dans notre activité que le recrutement d’un cadre prend minimum 3 mois sur le marché actuel, selon la politique de rémunération, les avantages proposés et la localisation du poste (agglomération vs zone rurale). 

Le recrutement des cadres, un enjeu majeur pour les employeurs dans un marché de l’emploi en tension

Surmonter les problèmes de recrutement constitue l’un des grands défis auquel les employeurs sont et seront confrontés, six entreprises sur dix ayant des difficultés en 2022. En effet, une entreprise sur quatre a dû abandonner au moins un projet en raison d’une pénurie de candidats. Les tensions resteront fortes cette année malgré une légère détente attendue au cours du premier trimestre de cette année, selon l’Apec. Du point de vue de notre activité, on ne peut pas encore constater de changement notable à la mi-février concernant l’industrie. Dans cette optique, les employeurs doivent adapter leurs stratégies en diversifiant leurs sources de candidatures, en acceptant d’autres compétences que celles recherchées initialement, en offrant une rémunération avantageuse, en assouplissant les exigences concernant l’expérience requise ou en proposant une organisation de travail flexible et attractive. 

Le recrutement de cadres séniors, un levier pour faire face aux difficultés de recrutement ?

Le critère de l‘expérience semble davantage profiter aux jeunes, avec la possibilité de former cette population une fois en poste, à l’image de l’entreprise. L’embauche des cadres séniors reste un problème en France. Le taux de chômage global pour la population des cadres est de 4,1 %, alors qu’il grimpe à 6,8% chez les plus de 55 ans. Aujourd’hui, on peut dénombrer 100 000 personnes dans cette tranche d’âge qui sont à la recherche d’un poste de cadre et inscrites à Pôle emploi. Plus de 30% d’entre elles étaient inscrites depuis plus d’un an et 20 % depuis plus de 2 ans. 

L’âge reste un critère bloquant pour les recruteurs, souvent associé à une moindre flexibilité, à une rémunération plus élevé, ou encore à un manque d’expérience dans l’utilisation des outils électroniques ou informatiques pouvant créer un décalage ou un manque de capacité d’adaptation. Les études réalisées par l’Apec montrent pourtant que les cadres supérieurs sont plus disposés à réduire leurs exigences en matière de rémunération ou de type de contrat afin de gagner en employabilité. Ils ont également tendance à rester plus longtemps en poste que les profils plus jeunes qui ont plus plus tendance à changer d’emploi au bout de quelques années, en quête d’évolutions de postes ou de rémunération. La culture et l’approche du monde du travail sont très différentes entre les générations, ce qui peut engendrer des réticences de la part de recruteurs qui préparent l’avenir de l’entreprise. Il s’agit d’un sujet qui devrait occuper une place centrale dans les débats cette année.   

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